Ce petit lien imnewhere.net vient de mettre fin à quinze ans de silence de la part d’un artiste hors norme.
Gil Scott-Heron est à la fois un poète, un écrivain, un chanteur, un jazzman et depuis quelques décennies un toxicomane notoire. Connu, notamment, pour l’hymne politique « The Revolution Will Not Be Televised » ou de l’hymne des dancefloors « The Bottle » :

Prophète de la soul seventies, et précurseur du rap, Gil Scott-Heron ne faisait pourtant plus ses dernières années que des apparitions furtives dans les pages faits-divers de la presse américaine suite à des séjours en prison, des cures de désintoxication… Cet été, il devait jouer à guichets fermés au New Morning à Paris avant qu’il n’annule au dernier moment, bloqué par les autorités américaines à l’aéroport de New York.

On n’attendait donc plus son hypothétique dix-septième album, le successeur du brillant Spirits qui date de 1994 (le précédent datait, lui, de 1982 !). Et puis on a appris que l’artiste a signe chez le label pointu XL Recordings (MIA, Radiohead, Beck, Peaches, The Horrors, Vampire Weekend…). Son disque I’m New Here sortira le 11 janvier 2010. Le mini-site dédié diffuse des extraits impressionnants de quatre chansons. Sa voix est encore plus éraillée, l’ensemble ressemble à du Johnny Cash revisité par Portishead. On attend la suite…
A.S.