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-> Machete, avec Jessica Alba, sort mercredi 1er décembre, tout comme Pieds nues sur les limaces, avec Diane Kruger. Retour sur deux idoles GQ.

-> Machete avec Jessica Alba
Jessica Alba (au sommaire de la rubrique Idole du GQ de juillet) est, ce mercredi 1er décembre, à l’affiche de Machete, le nouveau grindhouse délirant de Robert Rodriguez.

Ce film – qui n’était à la base qu’une bande annonce barrée – est devenu un thriller gorgé d’action au casting improbable : Dani Trejo, Michelle Rodriguez, Robert De Niro, Steven Seagal, Lindsay Lohan, Don Johnson… L’occasion pour nous de vous présenter la vidéo des photos inédites en France de Jessica Alba pour le GQ anglais.

-> Pieds nues sur les limaces avec Diane Krüger
Ce même mercredi 1er décembre sort Pieds nues sur les limaces, de Fabienne Berthaud, une comédie dramatique campagnarde et hippie mettant en scène Ludivine Sagnier et Diane Krüger (au sommaire de la rubrique Idole du GQ de décembre, actuellement en kiosque). L’occasion pour nous de vous présenter les photos inédites en France de Diane Krüger pour le GQ Allemand lors de la sortie de Inglourious Basterds.

-> Scott Pilgrim VS The Word avec Mary Elizabeth Winstead
Enfin, cette semaine sort Scott Pilgrim VS The Word, un film d’Edgar Writh avec Michael Cera et Mary Elizabeth Winstead qui n’a jamais été portraitisé dans nos pages mais dont on suit la carrière avec attention depuis Boulevard de la mort, de Quentin Tarantino.

Les photos réalisées par nos confrères du GQ américain nous donnent envie de nous pencher plus avant sur son cas à l’avenir.

J.B.

-> Megyn Kelly est la star de Fox news, la chaine info conservatrice américaine. Elle pose pour le dernier numéro du GQ américain. Explications.

La présentatrice vedette de Fox News répond aux questions (gentiment impertinentes) de nos confrères d’outre-Atlantique. Bien entendu, ce n’est pas en soit un scoop qu’une des stars de l’info pose en petite robe noire et lingerie Agent Provocateur pour un magazine masculin. Et nous avons, nous même, fait des photos, très sages il est vrai, d’Anne-Solenne Hatte de i-Télé qui étaient au sommaire du numéro de décembre du GQ français.

La petite différence, c’est que si Anne-Solenne Hatte présente le le JT décalé de la chaîne d’info française et se définit elle même comme à la frontière de la comédie et du journalisme, Alors Megyn Kelly c’est autre chose…
Une sorte de mélange de Laurence Ferrari et Marine Le Pen… Oui, on sait, Marine Le Pen ça semble exagéré mais il suffit de regarder cette vidéo tirée du Daily Show de Comédie Central (à 3mn pour être précis) pour se convaincre que Megyn Kelly est vraiment très « conservatrice ».
Aux Etats-Unis, ces photos semblent d’ailleurs provoquer un début de polémique relayée jusqu’au Washington Post notamment parce que Megyn est la star (anchor, en anglais dans le texte) de Fox News la chaine préférée de la Bible belt américaine. Comme si le christianisme n’était pas depuis le début une histoire de fruit défendu.

J.B.

-> Chaque semaine, Gonzague Dupleix (Style Académie) vous conseille une pièce du vestiaire masculin. Aujourd’hui, il se penche sur la question, cruciale en cette saison, des gants.

Timo Weiland est une très jeune marque new-yorkaise quasi introuvable en France. Daft Punk un vieux groupe français dont le prochain disque est déjà disponible en téléchargement illégal partout sur le net. Timo a inventé des gants presque aussi beaux que ceux de nos deux robots. On annonce de la neige. L’affaire est dans le sac.

Pourquoi ces fameux gants (en cuir c’est un plus) sont-ils mieux que les autres nous demandera t-on ? Parce qu’ils ont le détail qui tue. Il n’ont pas ce vieil élastique qui sert soi-disant le poignet mais qui laisse pénétrer la neige. Ils ont cette boucle de serrage géante qui rappelle l’existence de la moto et de la French Touch. Ce tout petit rien qui fait oublier le ridicule petit bouton pression (et son cliquetis de porte-monnaie de grand-mère), redonne force et noblesse à des mains contraintes et forcées de se cacher.

Un crochet par le site www.timoweiland.com, donne une nouvelle idée de ce qu’il est bon de porter. Les associations d’idées sont pertinentes et le style parfait, sans se fourvoyer dans l’ère du temps. Comme l’écrit notre grand frère américain, « ce ne sont pas des vêtements que votre père porterait – mais qui aurait pu l’être par votre grand-père ». Si c’est eux qui le disent… (même si les mitaines on est moins certain d’approuver)

Gonzague Dupleix

-> Silencieux depuis 2007, les musicien robots de Daft Punk sont de retour le 22 novembre avec un nouvel album qui n’est autre que la bande originale de Tron L’Héritage, la suite du film des années 80 qui a prophétisé notre époque. Retrouvez nos infos dans le GQ de décembre et les vidéos ici.

1 -> La révolte des machines
En 1997, deux jeunes d’à peine 20 ans, venus de la banlieue versaillaise sortent Homework, un disque d’électronique en forme de manifeste esthétique (qui se vendra à 2 millions d’exemplaires dans le monde, quand même). Des tubes à base d’infrabasses et des beats qui tabassent (« Da Funk », « Around The World », et son clip culte réalisé par Michel Gondry), mais surtout un commentaire éclairé sur le monde contemporain.

Au cœur de l’art des Daft, la machine et la déshumanisation, des motifs qu’ils développeront tout au long de leur carrière, comme dans l’album Human After All (2005), ou dans leur film Daft Punk’s Electroma, un road-movie élégiaque dont le héros est un robot cherchant à devenir humain (2006).

2 -> L’effacement de l’artiste et le dématérialisation
Omniprésents car hyper influents, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter restent pourtant invisibles, dissimulés derrière leurs casques de robots, que l’on peut voir comme un « update » de celui que portait Winslow Leach, le compositeur défiguré du film Phantom Of The Paradise de Brian de Palma (1974). Dans un monde régi par l’image et la culture de le célébrité, les deux Daft ont choisi l’effacement de l’artiste comme posture artistique, pour mieux mettre en avant la musique, dans un monde où le disque n’existe plus. Et où chacun stockent des giga octets de son sur son ordinateur. Visionnaire.

3 -> Le monde virtuel
La science-fiction d’hier est la réalité d’aujourd’hui. Evident, donc, que le duo se retrouve aux manettes de la bande originale de Tron L’Héritage, ou la suite de Tron, le film de Steven Lisberger sorti en 1982. A l’époque, cette histoire de programmeur piégé dans une réalité parallèle, celle d’un programme qu’il a lui-même créé, avait fait un four au box-office. Mais avait marqué durablement toute une génération par son style visuel prophétique et ses effets spéciaux révolutionnaires.

Goût du secret oblige, on sait peu de choses sur cette B.O. « en forme de symphonie futuriste », si ce n’est qu’elle composée de morceaux totalement originaux (à l’image du titre « The Game Has Changed », écoutable sur le Net), et enregistrée avec plus de 100 musiciens. A coup sûr l’un des grands disques du XXIème siècle.

Séverine Pierron

-> Daft Punk, Tron L’héritage (Walt Disney Records/EMI), sortie le 22 novembre.
-> Tron L’héritage, de Joseph Kosinski, avec Jeff Bridges. Sortie le 9 février 2011.

-> Film culte de 1968, The Swimmer de Frank Perry met en scène Burt Lancaster, ex-trapeziste devenu star du cinéma mondial (Les Tueurs, Tant qu’il y aura des hommes, le Guépard, 1900…). L’acteur traverse, en maillot de bain de bout en bout, ce long métrage jusqu’alors inédit en France. Sortie Mercredi 24 Novembre.

Un maillot de bain suffisait à l’habiller tout le long d’un même film : Lui, c’est Burt Lancaster, acteur athlète star du Hollywood des années 50 et 60 et le film, The Swimmer (1968) de Frank Perry (qui fut terminé par Sidney Pollack), est un objet (de) culte pour tous les cinéphiles qui se respectent. Culte par sa rareté et par son sujet même, totalement improbable : un homme décide de traverser la distance qui le sépare de son foyer en nageant dans les piscines de ses voisins. Sa traversée à la nage, passant d’un couple de voisin au suivant, est aussi une visite mi-drôle mi-acide d’une Amérique bourgeoise et riche, dont on découvre les coulisses, les fêtes et les fantasmes.

A l’arrivée, Burt Lancaster n’aura mis ni chemise ni pantalon, sera resté en maillot tout au long de son périple aquatique dans lequel il croise nymphettes, vieilles maitresses, chevaux et fantômes personnels, qui sont d’autant plus troubles qu’il est lui-même bien au fond de sa propre piscine mentale. Cet OVNI narratif et visuel est aussi considéré comme un des chefs d’œuvre annonciateurs du cinéma américain des seventies : à revoir, ne serait-ce que pour se rendre compte que, décidément, pour se promener en maillot devant ses voisins, il faut avoir un corps aussi bien chaloupé que celui de Burt. Pas moins.

Joseph Ghosn

-> Le repas gastronomique français, la dentelle au point d’Alençon et le compagnonnage ont été inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, a annoncé l’Unesco mardi 16 novembre. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, réunie à Nairobi, a validé les trois dossiers présentés par la France. Et quelques autres… Revue de détails.

La France est gourmet et fière de l’être. Mais faut-il comme la plupart de nos confrères faire des gorges chaudes à l’idée que notre « repas gastronomique » soit entré dans le Patrimoine culturel immatériel de l’humanité ? A GQ, on se pose la question. Non pas de savoir si cela va figer la créativité de nos cuisiniers, les mises en scènes d’ « Un dîner presque parfait », ou encore le choix du foulard de Sébastien Demorand dans « Masterchef ». Que Nenni. Pas d’inquiétude sur la légendaire inventivité française mais plutôt sur notre définition du lien social. Voilà, si l’Unesco a classé le repas gastronomique français au Patrimoine immatériel c’est parce qu’il « joue un rôle social actif dans sa communauté » au même titre que la tour humaine espagnole dont voici un exemple :

Après avoir assisté à cette démonstration d’harmonie et d’équilibre, couronnée par l’agilité simiesque d’enfants de huit ans, on doute. La table française peut-elle rassembler avec autant de puissance ? Avons-nous notre place dans ce classement ? Sommes-nous capables, par la seule transmission des secrets du bœuf bourguignon, de montrer aux plus jeunes qu’ils peuvent s’appuyer sur leurs aînés ? Pris dans les affres de l’incertitude, nous nous renseignons sur les autres manifestations entrées dans le classement du Patrimoine immatériel en 2010. Parmi eux, le festival turc de lutte à l’huile de Kirkpinar, lui aussi choisi pour rendre hommage au rapprochement social :

Après visualisation de ce court reportage, où la « générosité » (dixit l’Unesco), entre moustachus huilés habillés de pantalons noirs à effet latex, s’exprime par une gentille palpation de poitrine ou une discrète main aux paquets, notre doute se dissipe. Le repas gastronomique français n’est pas à la hauteur de son titre : trop frigide. Décrit par l’Unesco comme un repas avec apéritif, entrée, poisson et/ou viande, fromage, dessert et digestif, ce gueuleton dominical serait plutôt du genre à figer les relations humaines dans une graisse rance. Et si créer du lien social à la française, c’est considérer, comme Nicolas Sarkozy l’a dit pour asseoir notre candidature au titre en 2008, que nous avons « la meilleure gastronomie du monde », on préfère encore être turcs.

Marie Aline

-> La nouvelle star du hip-hop US a réussi l’improbable crossover entre l’énergie de la black music et la mélancolie 80s. Démonstration.

A GQ, on a découvert Kid Cudi en 2008 par le tube « Day n Nite », remixé par Crookers et devenu l’un des hymnes/habillages sonores du « Grand Journal » de Canal+.

Ce jeune New-Yorkais de 24 ans, protégé de Kanye West (autre rappeur mélancolique), de son vrai nom Scott Ramon Seguro Mescudi, revient ce mois-ci avec un deuxième album tout aussi envoûtant. Il ne quitte plus les platines et les ordis de la rédac de GQ. Notre hypothèse ? Kid Cudi est le premier rappeur cold wave. La preuve en 4 extraits.

-> Si vous aimez les ambiances electro ciné-rétro-futuristes, un peu sombres, genre ça :

Daft Punk « Tron Legacy (John Roman mix) »

Vous aimerez le premier titre de l’album de Kid Cudi :

Kid Cudi « Scott Mescudi Vs. The World »

-> Si vous aimez les mélodies pop féminines, mélancoliques et sinueuses genre ça :

The Strangers « St Vincent »

Vous aimerez ce titre. Selon le livret du CD, un sample d’Anne Clark s’est glissé dedans. Saurez-vous le retrouver ?

Kid Cudi « Maniac »

Si vous aimez les envolées Cold Wave, chorales et cordes un peu emphatiques, genre ça :

This Mortal Coil « Tarantula »

Vous aimerez l’envoutant « Marijuana » (les chœurs sont à 1, 53 mn)

Kid Cudi « Marijuana »

On s’étonne que nos amis des Inrockuptibles, qui ont toujours défendu les rappeurs un peu sombres et/ou arty (De La Soul, plus récemment Company Flow ou Anti Pop Consortium..), n’aient pas encore fait leur cover avec Kid Cudi, puisque celui-ci a tout pour devenir le rappeur préféré des intellos à lunettes carrées.

Emmanuel Poncet

-> Kid Cudi, Man on the Moon II, The Legend of Mr Rager. G.O.O.D/Barclay.

-> A défaut des désormais célèbres « éléments de langage » qui font les délices des experts post-interventions présidentielles, nous avons repéré une nouvelle tendance lourde de la communication politique, née ce jour au cul du Conseil des Ministres : c’est pas possible, ils se sont appelés avant la photo pour coordonner leur tenue. Voici donc venu le temps des éléments de vestiaire. Explications.

Si mesdames les ministres ont choisi d’ignorer superbement la tendance néo-mamoune de la saison (à base de beige, de chignons banane et de carrés Hermès) en s’habillant comme des chefs de rang de restaurants gastronomiques de province (Nadine Morano a déjà oublié la Dancing Queen enragée qu’elle a été le temps d’une soirée pourtant mémorable), leurs homologues ne se sont pas non plus beaucoup lâchés : comme d’habitude, Fillon a le meilleur costume et tout le monde s’en tient à la cravate noire ou bleue (du coup on ne voit que celle de Michel Mercier, ça doit être son hommage à Angélique Marquise des Anges). Roselyne Bachelot s’est démaquillé la bouche. Frédéric Lefebvre a arrêté la coupe de philosophe de gauche. NKM, qui juche sa nouvelle silhouette sur des escarpins de modasse (dans lesquels elle est moyennement  à l’aise pour le moment, son raccompagnement de Borloo à la porte constituait une illustration parfaite de l’expression alsacienne « marcher comme une cigogne dans la salade »), est en deuil depuis trois jours. Seule Jeannette Bougrab a osé une touche de rouge vif (bizutage ?) qui tranche singulièrement dans cette ode à un dress code radicalement protestant, imposé par on aimerait bien savoir qui (le type qui fait « Belle toute nue » sur M6, sans doute, il dit toujours que le noir amincit). On est au bord de regretter Balladur et Marie-France Garaud, qui administraient quotidiennement la preuve qu’on peut être de droite et aimer les couleurs franches.

Anne Boulay

-> Le GQ de décembre paraît le mercredi 17 novembre avec notamment au sommaire un crash test, signé Géraldine Sarratia, qui confronte les révélations musicales féminines de 2010 : Janelle Monae et Coco Sumner. On vous l’avait promis dans le magazine, retrouvez aujourd’hui leurs clips sur notre blog.

-> Coco Sumner

Le Son
Une voix grave, éraillée. Une façon de poser les mots qui rappelle parfois celle de Sting, son papa. A 20 ans, Eliot Pauline Sumner alias I Blame Coco est la nouvelle météorite de la pop anglaise. Elle sort The Constant, un premier album qui mêle influence punk, reggae et tubes dance influencés par les années 80.


Le style
Chez Coco, c’est inné et furieusement contemporain : un mélange de vestiaire dandy (vestes, noeuds pap..), d’accessoires preppy (shorts en flanelle portés jambes nues avec des brogues vintage et des chaussettes colorées) et de réminiscences romantiques. Top.


Verdict
Yeux félins, look ultra perso, Coco a de quoi affoler le monde de la mode et les magazines féminins pendant quelques saisons. Côté musique par contre, c’est plus incertain : Sur The Constant, Coco braille beaucoup mais convainc peu. 4/10
-> The Constant (AZ). En concert le premier décembre à Paris.

-> Janelle Monae

Le son
Aretha Franklin + de Michael Jackson époque Jackson 5 + Outkast = Janelle Monae. A 25 ans, cette liane du Kansas est la nouvelle météorite de la pop US. Mélange pétaradant de ballades rhythm’n’blues, de rock psyché, de funk, de production hip-hop plus actuelles, son deuxième album The ArchAndroid est un des ovnis de 2010.


Le style
Ancienne élève en art dramatique (elle voulait faire Broadway), miss Janelle a gardé le goût de l’élégance et du show-off : banane d’inspiration fifties, et costumes ajustés noir et blanc assortis de derbys vernies bicolores. Un look efficace et délicieusement rétro-futuriste.

Verdict
Une bonne dégaine, une voix phénoménale et des productions musicales
extrêmement ambitieuses : Miss Janelle est ce que la musique noire-américaine a produit de plus original et excitant depuis, disons Missy Eliott, voire Prince. Pas moins. 9/10
-> The ArchAndroid (Warner). En concert le 9 décembre à Paris.

Géraldine Sarratia

-> Avec le clip de « Hypnotize U », Pharrell Williams, leader de N.E.R.D. parvient à réconcilier deux styles a priori inconciliables. Démonstration.

Parmi les esthétiques véhiculées par l’époque, l’esthétique R&B et l’esthétique hipster semblaient radicalement inconciliables.
D’un côté les grandes baraques, les jets privés et les jeunes femmes dénudées.
De l’autre, les T-shirt blancs, le look A.P.C/chemise à carreaux, l’art contemporain et les jeunes filles en fleur façon films de Sofia Coppola.

Dans le clip de « Hypnotize U » parvient à synthétiser ces deux tendances. Pour ce second morceau extrait de Nothing (StarTrak/Sony/BMG), quatrième album du groupe de Pharrell Williams N.E.R.D, le réalisateur Paul Hunter (clippeur du groupe et d’une bonne partie des stars du rap depuis de nombreuses années) réussit cette quadrature du cercle.
Ça se passe dans une villa digne de Scarface, mais avec une lumière qui n’est pas sans rappeler les photos de Mario Sorrenti ou de Nathaniel Golberg.
Y a plein de filles, mais très nature, en t-shirt blanc American Apparel et jean slim « l’air de rien » adoptant des poses mollement lascives comme dans une installation arty de Vanessa Beecroft.
Il y a même un avion genre « mate mon jet comme il assure », mais Pharell et ses copines y montent comme dans un car pour partir en colo.
Bref c’est un peu le bling bling pour les bobo, du R&B pour les hipsters, à l’instar du morceau, à la fois hyper entraînant et downtempo, classieux et viral.

Bref , le leader de N.E.R.D. parvient à faire visuellement ce qu’il fait musicalement depuis plus de dix ans en tant que producteur : réconcilier les branchés avec le R&B. Au passage, il acte définitivement le fait que, dans N.E.R.D., la star c’est lui – les deux autres membres Chad et Shay n’apparaissant qu’au détour d’une scène, l’un en passe-montagne, l’autre en lunettes et casquette. Ce qui n’est que l’officialisation d’un état de fait qui n’avait échappé à personne.

Jacques Braunstein

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