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-> A défaut des désormais célèbres « éléments de langage » qui font les délices des experts post-interventions présidentielles, nous avons repéré une nouvelle tendance lourde de la communication politique, née ce jour au cul du Conseil des Ministres : c’est pas possible, ils se sont appelés avant la photo pour coordonner leur tenue. Voici donc venu le temps des éléments de vestiaire. Explications.

Si mesdames les ministres ont choisi d’ignorer superbement la tendance néo-mamoune de la saison (à base de beige, de chignons banane et de carrés Hermès) en s’habillant comme des chefs de rang de restaurants gastronomiques de province (Nadine Morano a déjà oublié la Dancing Queen enragée qu’elle a été le temps d’une soirée pourtant mémorable), leurs homologues ne se sont pas non plus beaucoup lâchés : comme d’habitude, Fillon a le meilleur costume et tout le monde s’en tient à la cravate noire ou bleue (du coup on ne voit que celle de Michel Mercier, ça doit être son hommage à Angélique Marquise des Anges). Roselyne Bachelot s’est démaquillé la bouche. Frédéric Lefebvre a arrêté la coupe de philosophe de gauche. NKM, qui juche sa nouvelle silhouette sur des escarpins de modasse (dans lesquels elle est moyennement  à l’aise pour le moment, son raccompagnement de Borloo à la porte constituait une illustration parfaite de l’expression alsacienne « marcher comme une cigogne dans la salade »), est en deuil depuis trois jours. Seule Jeannette Bougrab a osé une touche de rouge vif (bizutage ?) qui tranche singulièrement dans cette ode à un dress code radicalement protestant, imposé par on aimerait bien savoir qui (le type qui fait « Belle toute nue » sur M6, sans doute, il dit toujours que le noir amincit). On est au bord de regretter Balladur et Marie-France Garaud, qui administraient quotidiennement la preuve qu’on peut être de droite et aimer les couleurs franches.

Anne Boulay

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Il nous faut poser la question vertement. Dans le n°12 de GQ, « Spécial Ecolochic », nous saluions déjà « le style étudié de « bourge-à-serre-tête-potentiellement-volcanique » » de cette polytechnicienne ingénieure biologiste de formation. Nous affirmions qu’elle avait rendu sexy l’écologie, voire la fonction de secrétaire d’État… Sans oublier un caractère bien trempé : n’avait-elle pas traité de lâches Jean-Louis Borloo et Jean-François Copé au moment du vote d’un amendement anti-OGM ? Nous persistons et nous signons, huit mois plus tard. D’autant que NKM revendique désormais la séduction comme arme politique massive. Son dernier livre s’appelle Tu viens ? (Gallimard). Un titre ambigu, volontairement racoleur – l’adresse type du plus vieux métier du monde.
Désormais secrétaire d’État à l’Économie numérique, la nouvelle NKM a par exemple séduit Michel Denisot qui lui a demandé de prononcer à voix haute ce troublant « Tu viens ? » sur le plateau du « Grand Journal », le 29 octobre, pour être certain de dissiper tout malentendu. NKM va-t-elle éclipser dans le registre « superwoman » Rama Yade et Carla Bruni, qui jusque-là détenaient le titre dans la Cour de l’Elysée ? Quoiqu’il en soit le plus chanceux d’entre nous reste notre collaborateur Lâm Hua, responsable de la rubrique High tech, qui a eu l’honneur de photographier NKM pieds nus dans la forêt. Il publie d’autres photos et raconte en détail cette étonnante expérience sur son blog.
Pour le reste, ceux qui ont grandi sous le règne des pulls informes de Dominique Voynet et de la frange d’Antoine Waechter seront obligés d’admettre qu’avec des ambassadrices telles que NKM la planète sera plus facile à sauver.
E.P.

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