You are currently browsing the tag archive for the ‘Unesco’ tag.

-> Le repas gastronomique français, la dentelle au point d’Alençon et le compagnonnage ont été inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, a annoncé l’Unesco mardi 16 novembre. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, réunie à Nairobi, a validé les trois dossiers présentés par la France. Et quelques autres… Revue de détails.

La France est gourmet et fière de l’être. Mais faut-il comme la plupart de nos confrères faire des gorges chaudes à l’idée que notre « repas gastronomique » soit entré dans le Patrimoine culturel immatériel de l’humanité ? A GQ, on se pose la question. Non pas de savoir si cela va figer la créativité de nos cuisiniers, les mises en scènes d’ « Un dîner presque parfait », ou encore le choix du foulard de Sébastien Demorand dans « Masterchef ». Que Nenni. Pas d’inquiétude sur la légendaire inventivité française mais plutôt sur notre définition du lien social. Voilà, si l’Unesco a classé le repas gastronomique français au Patrimoine immatériel c’est parce qu’il « joue un rôle social actif dans sa communauté » au même titre que la tour humaine espagnole dont voici un exemple :

Après avoir assisté à cette démonstration d’harmonie et d’équilibre, couronnée par l’agilité simiesque d’enfants de huit ans, on doute. La table française peut-elle rassembler avec autant de puissance ? Avons-nous notre place dans ce classement ? Sommes-nous capables, par la seule transmission des secrets du bœuf bourguignon, de montrer aux plus jeunes qu’ils peuvent s’appuyer sur leurs aînés ? Pris dans les affres de l’incertitude, nous nous renseignons sur les autres manifestations entrées dans le classement du Patrimoine immatériel en 2010. Parmi eux, le festival turc de lutte à l’huile de Kirkpinar, lui aussi choisi pour rendre hommage au rapprochement social :

Après visualisation de ce court reportage, où la « générosité » (dixit l’Unesco), entre moustachus huilés habillés de pantalons noirs à effet latex, s’exprime par une gentille palpation de poitrine ou une discrète main aux paquets, notre doute se dissipe. Le repas gastronomique français n’est pas à la hauteur de son titre : trop frigide. Décrit par l’Unesco comme un repas avec apéritif, entrée, poisson et/ou viande, fromage, dessert et digestif, ce gueuleton dominical serait plutôt du genre à figer les relations humaines dans une graisse rance. Et si créer du lien social à la française, c’est considérer, comme Nicolas Sarkozy l’a dit pour asseoir notre candidature au titre en 2008, que nous avons « la meilleure gastronomie du monde », on préfère encore être turcs.

Marie Aline

Le site de GQ

Articles les plus consultés

Principaux clics

  • Aucun